Faisant suite à un appel de propositions lancé en novembre 2019, la Ville de Sept-Îles et ses partenaires ont déposé en août dernier au ministère de l’Économie et de l’Innovation (MÉI) une demande de reconnaissance d’une zone d’innovation sur le territoire de la MRC de Sept-Rivières.

 

Le programme des «zones d’innovation», cher au premier ministre Legault, a pour objectif de contribuer à la relance de l’économie du Québec. Dans ce contexte, l’imposant plan d’affaires élaboré présente un projet d’envergure s’étalant sur plusieurs années et misant sur la synergie entre les forces vives du milieu, particulièrement entre les unités de recherche du Cégep de Sept-Îles, les grandes industries locales et des PME leaders.

 

Le plan d’affaires propose un modèle original de zone d’innovation dans une région à caractère à la fois nordique et maritime et qui est la porte d’entrée de tout le Nord-Est du Québec. Il s’appuie sur un imposant historique de réalisations et propose comme défis d’accroître l’interprétation des technologies de pointe dans les entreprises régionales, de diversifier l’économie régionale, de devenir un carrefour stratégique et de renforcer le rayonnement hors région.

 

Pour le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier : «L’innovation fait partie de l’ADN de la région de Sept-Îles et Port-Cartier depuis bien longtemps. Aujourd’hui, nous voulons l’élever à un autre niveau, assurant à nos entreprises de meilleures perspectives d’avenir et ouvrant la voie à de grandes possibilités. Il ne fait aucun doute que la zone d’innovation deviendra une des clés maîtresses de notre stratégie visant le renversement de la tendance démographique à la baisse des dernières années. De plus, elle contribuera à renforcer des actifs industriels stratégiques dont l’importance a été mise en lumière durant la pandémie.»

 

Suivant la définition du MÉI, une zone d’innovation est un territoire délimité où des acteurs de l’industrie, de la recherche, de l’innovation et de l’entrepreneuriat collaborent de manière à insuffler une culture d’innovation et à générer des projets riches en retombées pour le milieu où elle est implantée.

 

Concrètement, la zone d’innovation de Sept-Îles sera formée de trois composantes :

• un parc technologique voué à la recherche et à l’incubation d’entreprises, implanté autour du Cégep de Sept-Îles et du pavillon universitaire Alouette de l’UQAC;
• des parcs industriels dédiés à l’accueil d’entreprises et dont l’élément central est la zone industrialo-portuaire (zone IP) déjà reconnue par le gouvernement du Québec; et
• un milieu de vie et un pôle logistique, incluant des infrastructures de transport et de communication.

Pour Donald Bherer, directeur général du Cégep de Sept-Îles : «L’offre de services de la zone d’innovation doit constituer une valeur ajoutée par rapport à ce qui se fait déjà. De plus, les créneaux d’intervention choisis découlent directement des besoins des entreprises et des champs d’intervention d’unités de recherche établies en maintenance industrielle de type 4.0, opérations ferroviaires et systèmes énergétiques intelligents, le tout dans le contexte particulier d’activités minières et de production d’aluminium.»

 

Les échanges visant à élaborer ce projet de zone d’innovation ont débuté en juin 2019 et ont nécessité la réalisation de différentes études et analyses, ainsi que l’adhésion d’entreprises et d’organisations du milieu. Outre la Ville et le Cégep de Sept-Îles, les parties prenantes à l’origine du projet sont : Aluminerie Alouette, ArcelorMittal, IOC/QNS&L, Métal 7, la SFPPN, Bioénergie AE, Développement économique Sept-Îles et le Port de Sept-Îles. De plus, comme les économies de Port-Cartier et de Uashat mak Mani-Utenam sont fortement liées à celle de Sept-Îles, ces partenaires ont aussi été mis à contribution. La zone d’innovation desservira donc les entreprises localisées dans les trois communautés, dans le but d’accroître leur rayonnement.

 

Une fois le projet approuvé par le gouvernement du Québec, les différentes étapes d’implantation de la zone d’innovation de Sept-Îles pourront s’amorcer, notamment la mise sur pied d’un organisme à but non lucratif qui sera responsable de l’administration de la zone d’innovation, du respect de sa mission et de son développement.

 

La mise en oeuvre de ce projet d’envergure s’étalera sur plusieurs années et représentera des investissements de quelque 100 millions de dollars, lesquels seront très largement financés par des programmes gouvernementaux existants ainsi que par la participation du milieu.